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Les enseignes du prêt-à-porter encouragent la vente et la location de vêtements de seconde main

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L’économie circulaire est à la mode ! mais le concept n’est pas nouveau. Le marché de la seconde main existe depuis de nombreuses années. Qu’est-ce qui a changé récemment? C’est la compréhension de la signification de l’économie circulaire et son importance croissante dans les initiatives de durabilité des entreprises.

 

Depuis longtemps, les consommateurs achètent des articles d’occasion pour des raisons financières, aujourd’hui ces actions intéressées ont pris une dimension socioculturelle beaucoup plus large grâce à l’économie circulaire. Elle couvre un large éventail d’initiatives, allant de la diminution des déchets et de la pollution à la réutilisation des ressources, en passant par le recyclage plutôt que de jeter des produits dont nous avons plus l’utilité.

 

Les grandes entreprises ont déjà mis en place des politiques en faveur de la durabilité en travaillant sur l’emballage, le transport et la production. Qu’en est-il des produits déjà fabriqués et prêts à être utilisés?

 

Les enseignes d’ameublement et de technologie ont sûrement été les premières à encourager la réutilisation des articles, mais la mode est aussi clairement entrée de plain-pied dans l’économie circulaire.

 

Il est bien connu que l’industrie textile a un impact majeur sur les ressources de la planète, sans oublier les conséquences du gaspillage.

La génération Z privilégie la durabilité

Ces dernières années, plusieurs initiatives ont vu le jour pour prolonger la durée de vie des vêtements, comme l’achat et la vente de vêtements entre particuliers sur Vinted, la location de vêtements de LeCloset et le site de vêtements d’occasion Percentil.

 

Le désir des jeunes générations, en particulier de la génération Z, de prendre des décisions d’achat qui placent la durabilité au premier plan n’est pas passé inaperçu auprès des grandes marques, qui se sont jointes à l’initiative en consacrant un espace dans leurs boutiques à la vente de vêtements de seconde main pour démontrer leur engagement.

 

Je suis particulièrement fier de l’initiative récente de Kiabi, client d’Orisha Retail chains, qui a créé un concept de magasin 100 % seconde main appelé Kidkanaï.

Le magasin, qui a ouvert ses portes en novembre dernier, offre une surface de 1200m2 dans laquelle les consommateurs peuvent acheter une large gamme d’articles de seconde main qui vont au-delà de l’offre traditionnelle de vêtements. On y trouve tous les articles de puériculture, des vêtements aux chaussures, en passant par les jouets, les livres et les équipements sportifs pour les bébés et enfants jusqu’à 12 ans.

 

Dans le cadre de l’événement des Retail Days Printemps, Pauline Bachelet, chef de produit seconde-main chez KidKanai et moi, avons présenté conjointement un atelier intitulé « RSE – Location ou seconde main, quelles organisations adoptées pour être pérenne ? » qui analysait la création et l’implémentation du projet.

 

Pauline et moi avons eu des discussions intéressantes sur la manière de rendre le retail fashion plus durable. J’ai été impressionné par le vif intérêt manifesté par les enseignes de mode dans le public.

La mode s’inscrit dans l’économie circulaire

Dans ce secteur, on trouve de plus en plus d’exemples d’économie circulaire dans tous les domaines. Inditex a créé une plateforme appelée Zara Pre-Owned où les clients peuvent acheter, vendre et réparer les produits de la marque par exemple.

 

L’objectif de prolonger la durée de vie des vêtements a aussi intéressé la société portugaise Salsa Jeans, qui a lancé un programme de réparation de jeans, afin que ses clients puissent envoyer les produits afin de les faire réparer et ainsi continuer à en profiter sans générer davantage de déchets.

Un autre exemple est celui de Maje et de son programme Seconde Main, pour permettre à ses clients d’expérimenter et de vivre la mode d’une manière différente.

 

Il ne fait aucun doute que nous verrons de nombreux autres exemples d’initiatives de la part des enseignes de la mode, qui contribueront à réduire l’empreinte carbone du secteur. Il est intéressant de constater que les vêtements de seconde main, qui ont longtemps été ignorés par le retail traditionnel, gagnent aujourd’hui rapidement en importance, en particulier auprès des grandes marques de mode.

 

Il me reste à remercier grandement Pauline Bachelet pour sa participation à l’événement Retail Days Printemps, et à souhaiter un grand succès au concept Kidkanaï.